Qui suis-je ?

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Comédien (entre autres, chez J-L Hourdin, M. Dieuaide, M. Yendt, M. Maréchal, J. Cattino), Michel Bellier est aussi auteur de théâtre. Boursier (CNL, Beaumarchais), en résidence (La Chartreuse, Éclats de Scène, Théâtre d'O-Montpellier, TDG-Grasse, CEDWB-Mariemont, Belgique), il saute de murmures en épopées, de commandes en projets persos. Du court, du long, des objets théâtraux pas tout à fait identifiés, faits pour la bouche, les oreilles et le corps tout entier. Des éditées (Lansman, L’Act Mem) ou de simples feux n’ayant lui que le temps de la représentation. Il anime stages et ateliers d’écriture. En milieu scolaire, pour les enseignants, pour des populations “spécifiques”(Prisons, Hôpitaux psychiatriques). Titulaire du Diplôme d’État pour l’Enseignement du Théâtre. Passager clandestin sur les musiques des autres, il se glisse à bord d’univers divers et en décore l’intérieur de ses mots à lui. Il est parolier pour Samarabalouf, Zenone, Lafontaine. Il aime l’écriture qui se parle, les mots qui se chantent, et déteste les vérités qui se hurlent. Il écrit des mots au fil de l’oral. Car les mots, c’est fait pour le bouche à oreille, pour voyager à dos d’homme et de femme.

mardi 27 mars 2012

Il faut quand même vous dire que Condé sur Escaut, Fresnes sur Escaut, Vieux Condé forment une drôle de trilogie. C'est ici que fut découverte la toute première gaillette le 3 février 1720 ! Ce coin est le  lieu fondateur de toute l'exploitation minière du Nord Pas de Calais. Tout est parti de là. En 1720 ! 260 ans de mines, de risques, de catastrophes, d'effrois divers dans une fosse noire comme la mort.
Ici, Wallers Arenberg, site mythique dans tout le Nord. Préservé de la destruction annoncée par un certain Claude Berri. Il y vint tourner Germinal au début des années 90. N'allez pas dire du mal du bonhomme ! Ici, c'est un héros. Vu par tous comme celui qui a rendu sa dignité au monde de la mine. On est au début des années 90, les mines viennent de fermer, le pays ne s'en remet pas et ne sort pas d'un épais silence tombé soudain.











Quand on arrive sur un carreau de mine, la première des choses qu'on voit, c'est ça

A Wallers Arenberg, des anciens mineurs, des vrais vous accueillent et vous font la visite avec une fierté déguisée en rudesse. Ils mélangent français et patois, parlent vite, leurs phrases sont entrecoupées de respirations chuintantes et avides, comme s'ils émergeaient d'une eau profonde ou d'un cauchemar. Néanmoins, ils cavalent en haut du chevalement, vous précèdent,  fiers comme douze pour vous montrer la vue. Ils mettront du temps à s'en remettre mais n'en laissent rien paraître.
Ici, Oscar Kriebus et Jacques Lepcinsky. Salut Camarades !


C'est étrange Wallers Arenberg...On passe sans cesse de la réalité à la fiction. Le film Germinal a créé une telle dynamique qu'on a l'impression de se balader dans une sorte de Cinecitta minier.
Tous les films, toutes les grandes épopées ouvrières ayant rapport de près ou de loin avec le monde de la mine ont été tournés à Wallers Arenberg. On nous montre la VRAIE salle des pendus et juste après le faux chevalement devant lequel meurt Depardieu...La galerie que l'on visite est le décor du film. Malgré cela, je peux vous dire que je n'ai pas pu m'empécher d'avoir une sacrée sensation d'étouffement...

1 commentaire:

  1. Je découvre cet univers à travers tes mots...
    Je ne connais pas du tout ces régions...
    J'ai souvent perdu le Nord...alors que je ne l'ai jamais trouvé !! Lacune !!! bises...

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