Qui suis-je ?

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Comédien (entre autres, chez J-L Hourdin, M. Dieuaide, M. Yendt, M. Maréchal, J. Cattino), Michel Bellier est aussi auteur de théâtre. Boursier (CNL, Beaumarchais), en résidence (La Chartreuse, Éclats de Scène, Théâtre d'O-Montpellier, TDG-Grasse, CEDWB-Mariemont, Belgique), il saute de murmures en épopées, de commandes en projets persos. Du court, du long, des objets théâtraux pas tout à fait identifiés, faits pour la bouche, les oreilles et le corps tout entier. Des éditées (Lansman, L’Act Mem) ou de simples feux n’ayant lui que le temps de la représentation. Il anime stages et ateliers d’écriture. En milieu scolaire, pour les enseignants, pour des populations “spécifiques”(Prisons, Hôpitaux psychiatriques). Titulaire du Diplôme d’État pour l’Enseignement du Théâtre. Passager clandestin sur les musiques des autres, il se glisse à bord d’univers divers et en décore l’intérieur de ses mots à lui. Il est parolier pour Samarabalouf, Zenone, Lafontaine. Il aime l’écriture qui se parle, les mots qui se chantent, et déteste les vérités qui se hurlent. Il écrit des mots au fil de l’oral. Car les mots, c’est fait pour le bouche à oreille, pour voyager à dos d’homme et de femme.

samedi 17 mars 2012

En collaboration avec les Editions Lansman, le Conseil Régional du Nord-Pas de Calais, me voilà en résidence à Vieux-Condé, berceau de l’exploitation du charbon en France. Alors tout de suite, vous vous demandez où c'est Vieux-Condé ? Logique...Et bien, c'est presque sur la frontière belge, dans la banlieue de Valenciennes.
Le projet Mine d’art en Sentier est en train d'y voir le jour. C’est un superbe projet qui prend sa place dans la candidature du Parc Naturel Régional de Scarpe-Escaut à l'entrée au Patrimoine Mondial de l'Unesco. Ca en jette, hein ? Un truc à ne pas rater. Je ne voulais pas rater ça...Je vous en reparlerai en détails...
Ici, la mine est partout. Dans toutes les conversations. Dans le nom des carrefours. Dans la mémoire des femmes et des hommes. Les mines ont fermé depuis quelque chose comme trente ans. Mais elles sont encore dans toutes les mémoires.
Ici, la bibliothèque vous accueille par une exposition toute simple. Humble, fière, comme des mains d'ouvriers. L'attirail des mineurs au grand complet. Casque, lampe, grisoumètre, piolet..Le tout sous une vitre au milieu de laquelle trône  un bloc brut de charbon. Au mur : des marteaux piqueurs, de toutes les tailles, de toutes les époques, condensé muséal des avancées technologiques qui ont permis aux hommes du fond de se prendre un peu moins de poussière de charbon, de mourir un petit peu plus tard. Et je vous jure que ça vous colle un de ces frissons....
Ici, vous dîtes que vous n'êtes pas d'ici et on vous accueille à bras ouverts.
Ici, vous dîtes que vous venez travailler sur la mémoire des mines, que vous voulez écrire une pièce de théâtre sur cette histoire si particulière, personne ne vous prend pour un farlefu. On vous sourit, on s'asseoit, on vous raconte et ça n'arrête pas. On vous parle solidarité, fierté.
Ici, on vous dit : il y eu les Polaks, les Ritals, les Arabes. Au fond, il n'y a jamais eu de couleurs, ni de races, on était tous noirs. Les mineurs, c'est un peuple.


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