Qui suis-je ?

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Comédien (entre autres, chez J-L Hourdin, M. Dieuaide, M. Yendt, M. Maréchal, J. Cattino), Michel Bellier est aussi auteur de théâtre. Boursier (CNL, Beaumarchais), en résidence (La Chartreuse, Éclats de Scène, Théâtre d'O-Montpellier, TDG-Grasse, CEDWB-Mariemont, Belgique), il saute de murmures en épopées, de commandes en projets persos. Du court, du long, des objets théâtraux pas tout à fait identifiés, faits pour la bouche, les oreilles et le corps tout entier. Des éditées (Lansman, L’Act Mem) ou de simples feux n’ayant lui que le temps de la représentation. Il anime stages et ateliers d’écriture. En milieu scolaire, pour les enseignants, pour des populations “spécifiques”(Prisons, Hôpitaux psychiatriques). Titulaire du Diplôme d’État pour l’Enseignement du Théâtre. Passager clandestin sur les musiques des autres, il se glisse à bord d’univers divers et en décore l’intérieur de ses mots à lui. Il est parolier pour Samarabalouf, Zenone, Lafontaine. Il aime l’écriture qui se parle, les mots qui se chantent, et déteste les vérités qui se hurlent. Il écrit des mots au fil de l’oral. Car les mots, c’est fait pour le bouche à oreille, pour voyager à dos d’homme et de femme.

mercredi 13 février 2013

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Me revoilà enfin !

C’est une tache incroyablement ardue que de tenir un blog à jour. Même du genre de celui-ci, sans prétention autre que de donner de l’information sur « ma vie, mon oeuvre ».

Alors, en guise de récapitulation, repassons en revue ces derniers mois où, sur ce blog, j’ai brillé surtout par mon absence sans toutefois éteindre tout à fait la lumière. Donc en route vers la grande rétro de 2012, même si nous attaquons déjà la deuxième moitié de février. Le mois est court, donc dépêchons…

Cette année 2012 a été plus que féconde en écriture.

Tout d’abord la continuation et l’achèvement de cette merveilleuse commande passée par le TDG Théâtre de Grasse et son directeur Jean Florès. 






Jusqu’à la mer et au-delà mise en scène Joëlle Cattino qui a vu son achèvement magnifique au mois de mai dernier. Et qui, ô stupeur ! poursuit son chemin puisqu’une compagnie belge a manifesté (Le G Théâtre) le désir de monter ce texte pour Mons capitale culturelle 2015, puisqu’une classe de lycéens bruxellois de la commune d’Uccle travaille dessus à l’heure actuelle. Le destin des écrits nous échappe toujours. C’en est toujours fascinant. 






Et à ce propos, si ce texte né d’une commande connaît une deuxième vie, un grand merci en soit donné à mon éditeur Émile Lansman, passeur, dealer, pourvoyeur de textes qui enjambent les frontières et les continents. 

Émile Lansman



C’est aussi grâce à lui,
notez l’enchainement,  que je me suis retrouvé dans le Nord, quelque part à la frontière 
belge.....







Frontière…ce mot sonne bizarre en Europe aujourd’hui.  Ça semble être quelque chose de démodé, de dévolu au passé, quelque chose sur laquelle, l’Espace Schengen aurait passé un bon coup de gomme. 
Et pourtant….Me voilà au mois de mars 2012, passager sous le ciel du Nord dans cette ancienne terre de mine. Noble et blessée.

Émile Lansman et son association Émile &Cie m’a confié une mission. je l’ai accepté ! Partir pendant un mois à la rencontre des souvenirs de la mine. Parler avec les anciens mineurs, les femmes et les veuves. Évoquer ces souvenirs avec les enfants de mineur. Marcher du pas du penseur dans les anciens carreaux, devenus sites historiques avec sens de visite, scénographie muséale et désir de transmettre.

Malgré l’Europe et ses grands autoroutes unificateurs, il est des coins comme oubliés. Des coins où la frontière persiste. Comme un souvenir, comme quelque chose qu’on a toujours connu et dont on a du mal à se séparer. Même pour les plus jeunes. La frontière persiste toujours. On sent toujours sa présence comme un fantôme familier. Les anciens postes de douane ont été transformés en friteries, on ne sait jamais exactement si on est en France ou en Belgique. Le seul indicateur fiable est le fournisseur d’accès du réseau de téléphonie portable. La libre circulation des biens et des personnes commence par l’immatériel trafic des ondes et par la parfaite entente entre les multinationales. Là-haut, quelque part entre Peruwelz et Vieux-Condé, il nous prend des jeux d’enfants. Comme jouer à la marelle sur une départementale : "un pas je suis en Belgique, un pas je reviens en France."

Moment magique, fragile et bourré d’émotion. J’ai rencontré des gens magnifiques, fiers, et ils ont raison, de leur pays. De cet épisode est né Et des poussières…, ma contribution à la préservation de la mémoire de ces drôles d’ouvriers qu’on appelait les Gueules Noires. Texte court mais dense que j’ai eu le plaisir de donner en lecture à quelques reprises à Vieux-Condé, notamment pendant l’inauguration de Mine d’Art en Sentier par un mois de mai pluvieux. Toujours la même émotion au rendez-vous…


Wallers-Arenberg
Rentré dans le sud je commence Va jusqu’où tu pourras, une commande de Dynamo Théâtre. Là encore, une drôle d’aventure…Écrire une histoire à trois ? Pas une écriture collective, non. Une histoire où chaque auteur serait responsable d’une partie du récit. Ce genre d’improbable aventure, c’est comme s’embarquer sur un bateau pendant des jours. Il faut bien choisir ses équipiers ! Sedef Ecer et Stanislas Cotton forment l’équipage idéal. La pièce vient de sortir et c’est une drôle d’épopée ! 


À peine le temps de se délecter du travail fini que me voilà en Belgique. Invité par Emile Lansman, le Centre des Écritures Dramatiques Wallonie-Bruxelles et Promotion Théâtre, je m’installe à Mariemont, la Louvière. L’ancienne maison du gardien du parc de Mariemont est un ilot de tranquillité que je recommande à tous les auteurs ! 

J’y suis  pour travailler sur mon projet Les filles aux mains jaunes qui sera aussi la prochaine création de Dynamo Théâtre. J’y suis aussi pour participer à la manifestation Tournée d’auteur, organisée chaque année par Promotion Théâtre. Avec l’éclatante Sophie Hubert, une des animatrices, nous sillonnons la Wallonie, de Tournai à Florenville, de Bruxelles à Charleroi. Des ateliers d’écriture en milieu scolaire qui, à chaque fois, m’ont montré le plaisir qu’on peut prendre à écrire quand l’écriture est considéré sous un aspect ludique.

Je ne suis pas peu fier de pouvoir dire que je suis le premier auteur français à avoir participé à ces Tournées d’Auteur ! 
Ma résidence s'est terminée par une magnifique lecture, à la théâtrothèque du CEDWB, par Céline Delbecq, Valérie Bauchau, Charlotte Villalonga et Guylène Olivarès.


Enfin, pour finir, je sens que je vous saoule donc j’accélère, j’ai travaillé sur une commande que m’a passé la Communauté de Communes du Pays Grassois. Il s’agissait d’écrire une série de contes et légendes de ces anciens pays de fleurs. Des histoires tirées de mon imaginaire et qui sont peut-être vraies…Ces textes sont à destination d’un audioguide qui sera mis en place prochainement. Une sorte de tourisme de l’imaginaire, où la géolocalisation se conjugue l’oralité du conte.

C’est tout pour aujourd’hui !


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